Saint-Dizier livre ses mystères
Les fouilles archéologiques vont reprendre sur le site des Crassés, du 10 juin au 5 juillet. Ces fouilles programmées permettront d’en apprendre davantage sur la nécropole et la villa gallo-romaine.
Les archéologues fouilleront la nécropole mérovingienne du 10 au 29 juin et la villa gallo-romaine du 10 juin au 5 juillet. Cette troisième campagne de fouilles suivra les Journées nationales de l’archéologie (JNA) qui auront lieu les 7, 8 et 9 juin. Plusieurs manifestations sont programmées pendant les JNA comme un cycle de conférences sur les sites archéologiques locaux ainsi qu’une exposition légère, L’objet à l’étude, et des ateliers pour les scolaires. Des journées portes ouvertes sont d’ailleurs prévues les 22 et 23 juin, également en partenariat avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Le programme établi par les archéologues promet de lever le mystère sur les sépultures des trois chefs francs découvertes en 2002, puisque des secteurs jusqu’ici inédits seront creusés. Les fouilles de la nécropole effectuées en 2012 ont permis de compléter son plan. La quantité importante de sépultures et leurs superpositions laissent envisager que le cimetière a été utilisé très longtemps. Cette année, les archéologues poursuivront la fouille de cette zone : « Nous essayerons de comprendre l’agencement des tombes, notamment leur relation avec un nouveau type de structure, un empierrement », annonce Stéphanie Desbrosse- Degobertière, archéologue de l’Inrap responsable de la nécropole. Ils ouvriront également les recherches dans la pente afin d’atteindre d’autres types de vestiges.
Concernant la villa gallo-romaine, la campagne de fouilles effectuée en 2012 a livré les plans des différentes salles : les thermes, le vestiaire accolé aux piscines, chaude et froide, et le sas thermique servant à entrer et sortir dans les bassins. Pendant les prochaines fouilles, du 10 juin au 5 juillet, les archéologues vont se concentrer sur la suite. « Nous voulons trouver le reste du bâtiment puisque les thermes ne constituent qu’un seul quartier », signale Raphaël Durost, archéologue de l’Inrap, dirigeant les fouilles de la villa. « Au milieu devait se trouver une salle de réception destinée à recevoir les invités, et à l’autre extrémité, les appartements du propriétaire. Le tout doit être accolé à une galerie de façade que l’on retrouve déjà contre les thermes et qui donne sur le jardin » ajoute-t-il.
Ainsi, la poursuite de l’étude des profondeurs de Saint-Dizier laisse entrevoir la mise au jour de nombreuses découvertes sur l’histoire de la ville.